vendredi 1 mai 2020

Pardon on est éthique !

On peut voir sur nos produits des tas de mentions comme : sans congélation, sans gluten, bio, local, sans conservateur...
Des tas de mentions apposées sur des produits certainement de bonne qualité, mais c'est mention sont minoritaires sur la masse totale des produits. Elles sont là pour signaler à l'usager que son achat sera pertinent, que la marque se soucies de son bien être, voir que son acquisition sera éthique. Mais quel est leur sens plus profond ?




Partant du postulat que des exceptions sont éthiques n'est il pas là sous entendus que le reste des produits ne l'est absolument pas ?

Ces mentions seraient donc le signal qu'il n'y a sur le marché que des marchandises de piètre qualités. Nous vivons donc dans une époque où l'on fait de la merde en série et quand quelqu'un produit quelque chose un minimum viable ça en devient pour lui un argument marketing que de le signaler. Il apparaît assez saugrenue que l'éthique fasse exception et que le bas de gamme soit devenu la norme... Ça à toujours été le cas ? 
Remontons un siècles en arrière nous sommes donc dans le début des années 20. Si on prend la vie d'un ouvrier d'usine lambda.
Il s’alimentait de quoi ? De pain de sa boulangerie, de viande du marché ou du boucher et de légumes du marché et de l'épicier.
Quelle était la qualité de son pain ? Certainement très bonne son boulanger possédait un four à pain et cuisait du pain le matin pour la journée. 
Quelle était la qualité de ses légumes ? 
Très bonne également ils provenaient des fermes alentours et le marché était frais du matin.
Quelle était la qualité de son mobilier de cuisine ? Excellent car fait par un menuisier local ou par l'ouvrier lui même.
Et enfin qu'elle était la qualité de sa cuisinière ? Excellente également car en fonte, sans plastique, sans électronique, objet indestructible. Son mobilier il le possédait pour la vie.

On voit donc que le foyer type des années 20 disposait de mobilier et de nourriture de bonne qualité.
On constate également que l'économie y était locale car la plupart des éléments provenait de France.

L'idée n'est pas là d'angéliser la vie d'une génération qui a connu deux guerres et qui n'avait pas les congés payés, ni la sécu mais bien de se pencher sur les biens matériels et consommable de cette époque.

Le modèle de société a changé depuis à tel point que trouver un produit éthique en dehors du consommable et conçu pour durer est un vrai défi quelque soit le produit. Aujourd'hui tout est en quelque sorte consommable et l'éthique n'est en aucun cas une contrainte de production seul le coût compte. Le coût de production, celui qui si il est minimisé le plus possible permettra de dégager la marge maximale.

Alors pour la nourriture certains, certaines se sont creusé la tête et essayent de restaurer l'éthique et d'en refaire un critère majeur de production, on voit ainsi fleurir des labels bio et locaux, label tout de suite dévoyé par le ministère de l’agriculture qui comprenant qu'il y avait là un risque imminent d'augmentation du coût de production et qui s'est donc empressé de créer du bio pas bio mais où il y a écrit bio. Alors l'éthique en nourriture est devenue confuse car le consommateur mal informé achète le bio pas bio. Mais il continu de fleurir ici et là des initiatives locales et éthiques toujours plus inventives pour concurrencer les leaders du marché.

"Les grands hommes sont soucieux d'éthique, les petits d'étiquette."
Claude Frisoni 

Pour les biens matériels des marques essayent également de se distinguer pour les vêtements, la menuiserie enfin bref des tas de domaine. L'électronique de son côté est à la traine, seul Fairphone tente de la jouer pure éthique mais c'est uniquement à ce jour pour les smartphones. Le reste de l'électronique est nuisible au possible, produit avec certains matériaux extrait en zone de guerre dans des conditions déplorables, une obsolescence toujours grandissante et une fiabilité pitoyable.

Il est donc communément admis aujourd'hui de mentionner qu'on est éthique et de ne pas signaler quand on fait de la merde. L'éthique nécessite des labels, la merde des points de ventes... La marchandisation de la merde est clairement prioritaire sur l'éthique. On dissuade les petits commerce bio et locaux à coup de norme (j'en ai vu un fermer car l'écriture n'étais pas de la bonne taille sur les étiquettes...) et en parallèle on donne le champs libre à la merde.

Résultat :

Vous changerez votre cuisine plusieurs fois dans vos vies.
Votre pain sera décongelé et plein de produits mal-saint.
Vos légumes seront traités et OGM.
Vos plaques à inductions ne tiendront que rarement plus de 10 ans.
Etc etc...

De nos jours l'éthique doit s'excuser d'exister, Orwellien comme issue.







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