samedi 1 septembre 2018

Poupée russe

Des images pour les enfants sages, la contestation pour être efficace doit désigner le bon adversaire en désignant Macron comme adversaire, elle ne fait que catalyser la révolte contre l'homme et son gouvernement alors que le mal est bien plus profond...
 
Et alors y a pas de mal c'est logique de s'en prendre à lui non ?

En apparence oui dans les faits non, que va-t-il se passer à la prochaine élections si Macron ne peut pas se représenter car il risquerait une défaite ? On nous mettrais un autre pantin à sa place qui se présenterais bien évidemment en rupture avec la politique actuelle et le cinéma recommencerait pour 5 ans car les gens en auraient après Macron et pas après le modèle néo-libéral...

Quel est le point commun entre Sarkozy, Hollande et Macron ? Ce sont des néo-libéraux ils souhaitent réduire le pouvoir de l’État et son influence dans l'économie au maximum, marchandiser tout ce qui peut l'être et détruire toute mesure sociale, ils mettent fin au prémices d’État socialiste qu'avait crée le Front populaire et le Comité National de la Résistance avec la sécurité sociale comme fer de lance.


"Tout ce qui nous effrayait du communisme perdre nos maisons, nos épargnes et être forcé de travailler pour un salaire minable sans avoir de pouvoir politique s'est réalisé grâce au capitalisme."
Bernie Sanders
Le discours ni de droite ni de gauche conduit le peuple à une errance politique et au lieu de centrer le vote sur les idées on le recentre sur les personnes, c'est la peopolisation de la politique. Pourquoi font-il cela ? Car les personnes sont inter-changeable pas les idées, les idées sont les mêmes... Macron dit pendant la campagne : "on se fou des programmes", alors que le programme d'un politique est sa seule raison d'exercer, sa personne n'a pas d'importance il a remplacé le mot programme par projet. Son fameux projet est le suivant, il s'agit de déstructurer l’État peu à peu, jusque là pas d'objection mais plutôt que de rendre le fruit de cette destructuration au peuple on le rend à des intérêts privés. L'intérêt commun n'existe plus seul réside la réussite individuelle les faibles sont écrasés par les fort c'est la loi de la jungle.

"Quand les hommes ne peuvent plus changer les choses, ils changent les mots."
Jean Jaurès

Macron n'est que l'arbre qui cache la forêt et il est impératif de cesser de le désigner comme coupable et de s'en prendre à lui ad personam mais bien de s’auto-discipliner à désigner le néo-libéralisme et/ou le capitalisme comme coupable. Il ne fait que s'inscrire dans une suite logique des projets de Hayek, Friedman, Thatcher, Reagan se rapprochant des libertariens américains et du minarchisme qui prônent un État minimaliste réduit à ses fonctions régalienne (le maintien de l'ordre, la justice, la défense du territoire) totalement aux antipodes de l’État providence et aux antipodes également du socialisme libertaire où les richesses de l’État et des entreprises privées reviennent au peuple par des principes d'auto-gestion et de collectivisation.

"Le libéralisme, c’est une doctrine qui pose en priorité que, dans un poulailler, les poulets sont totalement libres... tout comme le renard."
Joao Mellao Neto
Son projet a donc un nom, un but c'est donc bien une idéologie, lui il n'est que l’exécuteur mais les donneurs d'ordre sont des tas de lobbys puissant. A l'issue du mandat de Macron ça fera 15 années de néo-libéralisme en France, comme dans toutes les expériences néo-libérales elle laissera derrière elle un service public dégradé, une dette colossale, des inégalités de richesse battant tous records et un cortège de misère...

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