lundi 1 octobre 2018

Renouveau de l'ère marchande et de la vie privée ?


Tout se vend


D'abord si il s'agit d'une société qui vous vend un objet connecté (smartphone, tablette, enceinte connectée) elle agira en son sens donc si pour son propre intérêt elle doit espionner ses clients elle le fera d'une manière ou d'une autre. Le Big Data s'avère très très lucratifs, vos habitudes de vies, de consommation, de fonctionnement valent de l'or quand elles sont réunies sous forme de base de données et revendues à des fabricants. Un scandale éclatera ici et là mais la finalité sera la même devant des milliards d'euros, l'éthique, la morale et la raison pèsent peu.
Dans les années qui viennent les fabricants qui jadis fabriquaient des appareils électronique autonome feront les mêmes appareils mais connectés, votre plaque de cuisson, votre micro onde, votre aspirateur tout sera inter-connecté et toutes les données seront collectées, ordonnées et triées à des fin commerciale.



Joindre le futile à l'agréable

Quel intérêt pour l'usager ? Il n'y en a pas la plupart du temps, des options futiles sont ajoutées. Amusantes au débuts, occultées puis oubliées dans l'usage récurrent... En revanche il faudra régulièrement le mettre à jour, pour les fabricants les moins scrupuleux il vous faudra impérativement être connecté à internet pour user du produit. Des tonnes d'options inutiles viendront se greffer et l'obsolescence logicielle et psychologique viendront s'additionner à l'obsolescence matérielle donnant plus de largesse au fabricant pour qu'il puisse s'assurer que vous changerez votre appareil sans que pour autant vous ne lui en teniez rigueur.

L’État sait moi


Staline n'aurait pas osé l'imaginer même dans ses rêves les plus fous.
Hitler ne l'aurait pas cru.
Pinochet s'en mordrait les doigts.

Au début des réseaux sociaux en 2008 un ancien du KGB déclarait que dans les années 70 on se tuait pour obtenir les informations que chaque utilisateur poste aujourd'hui sur Facebook. Ça en dit long sur l'intérêt que peuvent représenter ces données pour les institutions. N'importe quelle dictature ferait du tout connecté un outil de contrôle tel le télécran pensé par Orwell.



L’État pourra à terme couper tel ou tel appareil chez nous savoir quand on s'en sert, donc savoir si on est chez nous et ce qu'on y fait. Plus il y a aura d'objet connectés plus il pourra déterminer notre planning précisément. Les États vont donc encensé le tout connecté dans les médias et nous pousser à l'adopter le plus vite possible sans crainte aucune. Ils nous offriront des garanties concernant la vie privée et le fonctionnement des appareils, qu'ils s'empresseront de contourner sous couvert d’État d'urgence. L'essentiel n'est pas qu'il puisse vous espionner là maintenant, l'essentiel est qu'ils puissent le faire au besoin.


Domotique ou résilience


Quel rapport entre les 2 ? L'un éloigne l'autre, plus la domotique est prégnante dans vos quotidiens moins vous pouvez vous en passer et éventuellement vous en sortir en cas de choc (évènement naturel destructeur, dictature, dysfonctionnement majeur...). Vous perdez donc encore un peu de résilience, en plus des supermarchés qui nous ont rendus dépendant d'une longue chaine pour nous nourrir si un choc comme ceux sus-cités arrivait, vous ne pourriez potentiellement plus ouvrir la porte de votre maison, plus utiliser un quelconque appareil ménager ou fermer ou ouvrir les volets etc etc...

L'avènement de la domotique c'est le parachèvement de la perte de résilience de l'homme.

Résultat


Pour l'industrie c'est un moyen d'augmenter ses ventes de façon exponentielle avec les nouvelles obsolescences et l'analyse des habitudes de consommation au travers du Big Data.
Pour l’État c'est une arme de flicage inespérée.

Cette collusion d'intérêts entrainera le processus de vente massive d'objet connectés en tout genre et si jamais les associations de consommateur arrivent à conscientiser l'opinion sur les pratiques listées ci-dessus alors ils l'imposeront à coup de normes pour des raisons X ou Y en évoquant toujours des bonnes intentions...

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